BOUSSAC autrefois (suite)

Avant 1789, le baron de CARBONNIERES était propriétaire du château, de plusieurs maisons dans Boussac, du Champ de foire, de la Halle (marché couvert en face de l'église), de la Grande Porte et de différents terrains. Le baron, par fermier interposé, prélevait des taxes sur les bestiaux amenés au champ de foire, sur les grains et marchandises vendus sous la Halle et dans les rues et places publiques les jours de marché. Il y avait également un droit de pesage et mesurage. La vente étant interdite dans les fermes, toutes les transactions se faisaient à Boussac.

Le 8 frimaire an II (28 novemebre 1793), le baron fut emprisonné avec sa famille et ses biens confisqués. Une partie du château fut démolie et les archives attestant ses titres de propriété disparurent. Une partie de ses biens lui fut rendue avant son décès (5 février 1799), son héritage fut partagé entre: son gendre, le Comte de RIBEYREYX qui reçut le château et le champ de foire, et son petit-fils Hugues Stéphane de CARBONNIERE qui eut la Halle et la prison

la prison

En 1815, la prison se trouvait à l'étage de la Grande porte à l'entrée de la Grande Rue (rue du Docteur GAUMET actuelle). Elle était louée par la commune aux héritiers des propriétaires du château (de CARBONNIERES). Elle comprenait 2 tours reliées par une galerie couverte au-dessus du passage. Elle fut achetée par la commune le 7 novembre 1817 avec la Halle

C'est là que se trouvait également le corps de garde, au rez-de-chaussée de la tour, à droite en montant: la Garde Nationale est une milice bourgeoise instituée à Paris en 1789 et commandée par LA FAYETTE, les officiers étaient élus et portaient la cocarde tricolore. Cette milice fut étendue à tout le territoire et c'est dans ses rangs que furent recrutés les volontaires de 1791. A Boussac, sur le registre de 1790, le curé signale la visite à la cure du comte de CARBONNIERES, commandant de la Garde Nationale de Boussac, accompagné des commandants des autres cantons du district de Boussac: Gouzon, Châtelus, Genouillat et Jarnages

 En 1815, la ville de Boussac souhaitait établir une compagnie de pompiers mais les revenus communaux sont trop modiques et le projet est abandonné. Les pompiers étaient recrutés d'abord pour la Garde Nationale.