05 décembre 2024 Bonne fête Gérald |
Les métiers d'autrefois en Creuse
Le recensement de 1876 dénombre 278 423 habitants. Le département a gagné 60 382 habitants depuis 1801. Environ 35 000 creusois quittaient le département pendant 8 ou 9 mois pour aller travailler à Paris, Lyon et dans d'autres villes ou régions, comme maçons, charpentiers, scieurs en long. Cette émigration permettait de ramener chaque automne de l'argent pour acheter des terres ou améliorer les habitations. Quelques métiers d'autrefois dont certains, aujourd'hui, disparus: - le sabotier: au début du 17ème siècle le Limousin était réputé pour ses sabots ( " Les dames en Limousin portent des sabots mignons et ouvragés pour se tenir chaudement" dictionnaire de Trévoux 1704). Le sabotier est l'artisan le plus en vue du village. 3 sortes de sabots: - le sabot tout en bois que portait le paysan, taillé en une seule pièce - le salon garni doté d'une bride en cuir et le "sabot de mariée" qui désignait une chaussure fantaisie. Le sabotier utilisait le bouleau mais aussi le hêtre et l'aulne. - le vannierétait le plus souvent un paysan qui, l'hiver, fabriquait des paniers, des corbeilles, des hottes et aussi des chaises et des fauteuils.
- le chaudronnier et le dinandier : le chaudronnier fabriquait casseroles, marmites,bouilloires, cafetières, seaux, lessiveuses, écumoires...Il travaillait le cuivre rouge alors que le dinandier travaillait le cuivre jaune et le laiton. - le peyroulier (le rémouleur) affûtait les couteaux, les ciseaux et les outils tranchants. Il réparait les parapluies, racommodait parfois la porcelaine ou la faïence. Il remettait en les fondant les cuillères, les louches et les assiettes en étain. - la fileuse qui était en même temps paysanne; elle surveillait le troupeau en maniant la quenouille. Les quenouilles et les fuseaux étaient fabriqués àla main en bois de frêne, de noisetier et sutout de buis et de poirier. Les fileuses utilisaient aussi les rouets à la maison.
- les lavandières-blanchisseuses travaillaient en bordure des rivières. Il fallait au moins deux jours pour laver des draps. Le premier jour était consacré au décrassage et au trempage à l'aide du savon de Marseille, d'une brosse à chiendent, d'un battoir et d'une planche à laver. Le deuxième jour nécessitait l'emploi de la chaudière chauffée au feu de bois, du cuvier (avec de la cendre en guise de lessive) dans lequel l'eau bouillante était versée. Dans les villages, les paysannes étaient les lavandières pour les besoins de la famille. Elles faisaient "la bugeade", la grande lesssive de printemps . - le colporteur : apportait de la marcerie: fil, boutons, ganse, crochets....mais aussi des objets de piété et des écrits politiques subversifs. - le vitrier : il remplaçait les vitres cassées, il mettait sur son dos son portoir doté d'un tiroir dans lequel il trouvait un coupe-verre à roulette ou à molette, un coupe-verre à diamant, un marteau spécifique, un couteau à mastiquer, des pointes et du mastic - le maréchal-ferrant: il apparut au Moyen-Age. Il travaillait alors surtout pour l'armée. En 1649, il fut autorisé à avoir une activité vétérinaire. Il s'occupe du ferrage et des soins des chevaux mais aussi des animaux de trait. Il fait ou répare les charrues, les chars à foins, les carrioles..., fait ou répare les jougs de boeufs, les entraves de jument, les brancards de carrioles.... - les petits marchands La pauvreté des villageois les poussait à faire commerce d'un peu tout: - la marchande de gui la marchande de houx -la marchande de feuilles mortes - le coupeur de balais (les genêts servaient à fabriquer les balais) - le ramasseur de pissenlits - le ramasseur de champignons - le ramasseur de fougères etc.... |
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