les métiers d'autrefois (suite)

- le rebouteux:

Il était très apprécié et certains jouissaient d'une belle renommée comme les CAMUS à Nouhant. D'après la tradition locale, un de leurs ancêtres, en 1793 sous la Terreur, découvrit dans un champ une statue du Christ brisée. Il la reconstitua avec beaucoup de soins. Sa patiente action lui valut de recevoir le pouvoir de guérir les membres cassés et de soigner les foulures. Il exerça à Montmarault dans l'Allier et se fit une solide réputation. Il transmit son pouvoir à ses descendants. Son petit-fils Eugène fit carrière à Nouhant: il soignait environ 2 000 personnes par an, des professeurs de médecine et des étudiants venaient même le rencontrer.

- le guérisseur: pratiquement chaque commune avait le sien. Il soignait les brûlures, les coups, l'eczéma...Il faisait des prières, des signes de croix...et devait avoir la confiance du malade.

- le bouilleur de cru:

Chaque automne, l'alambic faisait son apparition dans les campagnes. On distillait du vin, du cidre mais aussi des poires, des cerises, des prunes...L'exercice de ce métier fut sévèrement règlementé en 1923 puis extrêmement limité en 1960. En Limousin, on est resté longtemps attaché à la gnôle (environ 60° d'alcool) à qui on prêtait quelques propriétés médicinales.

- les musiciens:

le chabretaire, le vielleux, le violoneux, l'accordéoniste (accordéon inventé en 1827), l'homme-orchestre ( avec une vielle, et sur le dos, une grosse caisse et des cymbales), le chanteur et ses trémolos...

Ils jouaient autrefois à l'oreille, sans avoir reçu de formation musicale, seulement sur les conseils des anciens. ils interprétaient et composaient même (Jean Petit composa en 1872 "les maçons de la Creuse"). Ils animaient les bals et les veillées. La chabrette est le nom limousin de la cornemuse, au 19ème siècle le chabretaire était de tous les bals.