Des évènements survenus à BOUSSAC (esquisses de H.de LAVILLATTE 1907)

 Jean de BROSSE , mort en 1553, n'ayant point d'enfant, ses biens passérent à Charlotte de BROSSE, dite de BRETAGNE, sa soeur, mariée à François de LUXEMBOURG. Ils eurent pour fils Charles et Sébastien. Charles épousa Claudine de FOIX. Pour ce mariage, de grandes fêtes et un superbe carrousel furent donnés à BOUSSAC; mais ces fêtes se terminèrent lugubrement: les galeries du château s'effondrèrent sous le poids des nombreux spectateurs et le nombre des victimes fut considérable.

année 1694: "Grand guerre et grand famine; le septier, bled seigle, 14 livres; il meurt grand monde"

(le septier est une ancienne mesure de grains  de la contenance de 156 litres)

16 juillet 1759: " le seize juillet 1759...environ une heure après minuit, s'estant élevé un orage affreux, le tonnerre est tombé sur cette église ( de Boussac); il a découvert tout le clocher et a brisé plusieurs pièces de bois considérables, en a endommagé le coq; de là il a passé dans l'horloge où il n'a fait aucun mal que de fondre et briser en petits morceaux, longs d'un pouce ou environ, le fil d'arreschal qui porte frapper les heures sur la grosse cloche; il a découvert leglise en plusieurs endroits. Le dégast du clocher a été d'autant plus facheux qu'en 1753...on l'avait fait recouvrir à neuf. Il est rentré dans l'église, en a brisé une partie de la porte, a brisé au cotté de lépitre le pieds de stal d'un pilastre du rétable à cotté de la stattue de St Jacques. De là, il a été dans la chapelle du Rosaire où il a mutilé la statue de la Sainte Vierge et lui a retiré un grand relet de bois derriere, depuis les épaules jusques au bas et une partie de son pied de stal. Ce qu'il y eut d'heureux, c'est que leglise estoit pleine de monde, de soneurs, de femmes même qui priaient Dieu, et personne n'a été tué; il y eust seulement quelques particuliers qui eurent quelque légère blessure à la jambe; toutes les lumières qui estoient dans leglise furent éteintes, leglise en fut ebranlée jusque dans ses fondements, ainsi qu'on put le conjecturer le lendemain par le griffage, les ( illisible) de blanchissage, poussière tec... dont le pavé fut couvert. On y trouva aussi plusieurs trous dans les murailles, entre autres, dans la grande fenestre de dessus la porte et dans celle du choeur dont partie des vitres en furent brisées. J'ay mis cet évènementicy pour en conserver la mémoire et prier mes successeurs, lorsqu'ils diront les litanies des Saints, d'appuyer sur ces paroles: a fulgure et tempestate libera nos domine"