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 les crocus au printemps
 chez Jackie CAZALS

 

 

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PAULINE ROLAND

Pauline ROLAND a donné son nom à l'école primaire de BOUSSAC depuis peu.

Pauline ROLAND ( 1805-1852) était une féministe et socialiste française.

Proche de George SAND et de Pierre LEROUX, elle  rejoint Pierre LEROUX dans la communauté qu'il a créée  à  BOUSSAC en 1847 ; elle travaillera comme institutrice à BOUSSAC et écrira pour l'Eclaireur de l'Indre.

En 1849, elle fonde avec Jeanne DEROIN et Gustave LEFRANÇAIS, l'Association des instituteurs, institutrices et professeurs socialistes qui insiste sur l'importance de l'égalité des sexes dans un programme d'éducation s'étendant sur les dix-huit premières années de la vie et des femmes restant dans le monde du travail.

 cliquer sur les liens ci-dessous pour lire sa biographie très complète

et à laquelle je ne pourrais rien rajouter

page 1

page 2

page 3

et lisez le livre de Benoite GROULT: Pauline ROLAND ou comment la liberté vint aux femmes

 

 

 une lettre de Pauline Roland à lire sur le site cliquez sur le lien ci-dessous

lettre de Pauline Roland

 

et voici le merveilleux poème que Victor HUGO lui a consacré en 1852 dans "les Châtiments"

Elle ne connaissait ni l'orgueil ni la haine;

Elle aimait; elle était pauvre, simple et sereine;

Souvent le pain qui manque abrégeait son repas.

Elle avait trois enfants, ce qui n'empêchait pas

Qu'elle ne se sentit mère de ceux qui souffrent.

Les noirs évènements qui dans la nuit s'engouffrent,

Les flux et les reflux, les abîmes béants,

Les nains, sapant sans bruit l'ouvrage des géants,

Et tous nos malfaiteurs inconnus ou célèbres,

Ne l'épouvantaient point; derrière ces ténèbres,

Elle apercevait Dieu construisant l'avenir.

Elle sentait sa foi sans cesse rajeunir

De la liberté sainte elle attisait les flammes

Elle s'inquiétait des enfants et des femmes;

Elle disait, tendant la main aux travailleurs:

La vie est dure ici, mais sera bonne ailleurs.

Avançons! - Elle allait, portant de l'un à l'autre

L'espérance; c'était une espèce d'apôtre

Que Dieu, sur cette terre où nous gémissons tous,

Avait fait mère et femme afin qu'il fût plus doux;

L'esprit le plus farouche aimait sa voix sincère.

Tendre, elle visitait, sous leur toit de misère,

Tous ceux que la famine ou la douleur abat,

Les malades pensifs, gisant sur leur grabat,

La mansarde où languit l'indigence morose;

Quand, par hasard moins pauvre, elle avait quelque chose,

Elle le partageait à tous comme une soeur;

Quand elle n'avait rien, elle donnait son coeur.

Calme et grande, elle aimait comme le soleil brille.

Le genre humain pour elle était une famille

Comme ses trois enfants étaient l'humanité.

Elle criait: progrès! amour! fraternité!

Elle ouvrait aux souffrants des horizons sublimes.

 

Quand Pauline Roland eut commis tous ces crimes,

Le sauveur de l'église et de l'ordre la prit

Et la mit en prison. Tranquille, elle sourit,

Car l'éponge de fiel plaît à ces lèvres pures.

Cinq mois, elle subit le contact des souillures,

L'oubli, le rire affreux du vice, les bourreaux,

Et le pain noir qu'on jette à travers les barreaux,

Edifiant la geôle au mal habituée,

Enseignant la voleuse et la prostituée.

Ces cinq mois écoulés, un soldat, un bandit,

Dont le nom souillerait ces vers, vint et lui dit:

- Soumettez-vous sur l'heure au règne qui commence,

Reniez votre foi; sinon, pas de clémence,

Lambessa! choisissez.- Elle dit: Lambessa.

Le lendemain, la grille en frémissant grinça,

Et l'on vit arriver un fourgon cellulaire.

- Ah! voici Lambessa, dit-elle sans colère.

Elles étaient plusieurs qui souffraient pour le droit

Dans la même prison. Le fourgon trop étroit

Ne put les recevoir dans ses cloisons infâmes

Et l'on fit traverser tout Paris à ces femmes

Bras dessus, bras dessous, avec les argousins.

Les sbires les frappaient de paroles bourrues.

S'il arrivait parfois que les passants des rues,

Surpris de voir mener ces femmes en troupeau,

S'approchaient et mettaient la main au chapeau

 

Elle sera condamnée à 10 ans de déportation en Algérie, elle ne doit sa libération anticipée qu'à l'intervention de George SAND et de Pierre-Jean de BERANGER, mais les dures conditions de détention qu'elle avait dû endurer finirent par avoir raison de sa santé et entraîner sa mort 


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